22 Novembre 2019. L’hiver est déjà commencé ! Voilà 15 jours que je suis partie en Scandinavie. Sjusjøen : imprononçable dans notre bouche Française (inaudible dans nos oreilles Françaises non plus d’ailleurs !). Nous savons pourtant tous que ça se situe en Norvège et que les premières courses s’y déroulent, n’est-ce pas ?!

A la veille du grand départ, mon impatience n’avait d’égale que mon excitation. Cet automne le staff avait décidé de « shunter » notre annuel stage dans le tunnel du Tuninge Allemand. C’est donc sans chausser les skis ni voir la neige (toute artificielle soit-elle) que nous avons traversé les mois de septembre et d’octobre. Voilà pourquoi du haut de mes trente-et-quelques-années, j’ai fait mon sac avec la fébrilité d’une enfant de 7 ans à la veille de Noël : la neige me manquait et les sensations de glisse qu’elle procure aussi ! Nous avons quitté la maison le 7 Novembre. Et pour moi, ça va être du direct, jusqu’à l’étape du Grand Bornand. J’ai fait le choix d’enchainer sans rentrer et d’optimiser le ski sur neige « à bloc », en minimisant les voyages.

Les conditions à notre arrivée en Norvège étaient top. Plus de 5 km de pistes tracées. Le pas de tir de 40 cibles nous permettant d’être à l’aise à l’entraînement malgré le monde. Nous avons ainsi peaufiné les derniers réglages !

Jour après jour, la neige s’est empilée et les paysages sont devenus de plus en plus hivernaux. Les sapins chargés de poudre blanche et les séances d’intensités nous ont vraiment mis dans l’ambiance. Jusqu’à ce vendredi (il y a une semaine) où nous nous sommes enfin retrouvés pour LA réunion de course. La première. Celle qui marque la fin de la préparation et le début des festivités ! Ca y est. On y était ! Le numéro de dossard, l’heure de départ. L’heure des réglages, les petits conseils sur la piste, sur le tir…et c’est parti. Chacune à notre façon nous avons abordé les courses de Sjusjøen. 

Pour ma part c’était la répétition générale, celle grandeur nature, avec les vraies conditions (neige, froid, stress, adversaires, ski et format de course), celle que nous avons envie de réussir pour gonfler notre confiance jusqu’à son apogée, mais aussi celle où nous nous laissons le droit de nous dire « si je ne fais pas bien ce n’est pas la fin du monde, il me reste 2 semaines avant la reprise sérieuse ».Toutefois pour être honnête, c’est mieux de les réussir ! Personnellement, je suis satisfaite de ce « galop d’essai ». Mes sensations étaient bonnes et je me suis sentie « capable ». Cela ne me garantit rien pour la suite, mais ça m’a bien lancé. 17ème du sprint avec 3 fautes, il y a de la marge de progression et 10ème de la mass start le lendemain avec 2 fautes debout. J’ai encore des choses à gratter. J’ai aussi pu constater que la concurrence est bien présente et aussi que je suis dans le coup. Maintenant, j’ai hâte d’être au relais mixte d’ouverture.

En attendant celle-ci, je me suis rendue à Idre (à mi-chemin d’Östersund) pour finaliser l’entrainement. L’équipe est rentrée hier à la maison et moi j’ai rejoint mes amis Canadiens et d’autres équipes ici. (Suédois, Suisses, Polonais, Russes…) Je prendrai le départ d’un individuel court ce dimanche, dans le cadre de mon entrainement. J’avais une séance spécifique au programme et des courses étant organisées ce weekend, j’ai choisi de prendre un dossard (il n’y a pas de meilleur entrainement que la course 😉 ).

Puis ça sera direction Östersund mardi prochain.

PS : C’est samedi prochain que recommence la grande ronde du Biathlon !!!

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Anaïs